Calendrier du bac et de Parcoursup : le casse-tête prévisible aura bien lieu

| popularité : 1%
Le ministère vient de publier, sans concertation avec les syndicats, le calendrier tant attendu des épreuves du bac 2021. « L’enjeu est de donner de la lisibilité aux établissements, aux professeurs et à leurs élèves » pour préparer et organiser ces épreuves, dans un contexte à la fois de mise en œuvre de la réforme du bac et de crise du Covid.
 
 
Le calendrier du bac 2021 et de Parcoursup
 
  • Épreuves de français en 1re
    • ​​​​​​17 juin : épreuve écrite​
    • 21 juin au 2 juillet : épreuve orale
       
  • Évaluations communes (EC) en terminale
    Le calendrier de passation des EC est déterminé au sein des établissements. Leur organisation a été simplifiée pour la session 2021 (lire notre article) afin qu’elles puissent avoir lieu dans le cadre des heures de cours. Les dernières évaluations communes auront lieu entre avril et juin.
     
  • Épreuves finales
    • 15 au 17 mars (24 au 26 mars à la Réunion) : épreuves écrites portant sur les deux enseignements de spécialité (ES) choisies par les élèves
    • 18 au 26 mars : épreuves pratiques et orales des ES
    • 17 juin : épreuve écrite de philosophie
    • 21 juin au 2 juillet : Grand oral
  • Résultats
    • 6 juillet pour le premier groupe
    • 7 au 9 juillet : épreuves du second groupe (rattrapage)
  • Parcoursup
    Les épreuves des enseignements de spécialité (ES) ont lieu très tôt pour s’articuler avec Parcoursup. Ainsi, les notes obtenues aux ES, marqueurs importants dans le parcours d’orientation des élèves, seront bien prises en compte dans Parcoursup.
    • 20 janvier : début de la phase d’inscription et de formulation des vœux
    • 27 mai au 16 juillet : phase d’admission
 
Des problèmes organisationnels et pédagogiques
 
  • Calendrier des épreuves écrites des ES
    Le calendrier retenu pose un certain nombre de problèmes inhérents à la réforme, signalés à maintes reprises par le SE-Unsa, mais dont le ministère ne tient visiblement pas compte.
     
    • Les épreuves des ES ne peuvent tenir sur trois jours dans un établissement car les combinaisons de choix des élèves sont multiples, tout du moins avec un sujet national unique. Ainsi, pour des séries d’épreuves programmées, la probabilité est forte que de nombreux élèves d’un établissement aient des épreuves qui se chevauchent. S’ajoute la problématique des aménagements pour les élèves en situation de handicap.
      La solution serait donc de doubler les épreuves, et donc les sujets, pour ces épreuves nationales. Se pose alors la question de l’acceptabilité pour les élèves de composer sur 2 sujets différents dans la même classe ou le même lycée avec probablement un fort sentiment d’injustice et d’iniquité même si les sujets seraient présentés comme « de difficulté comparable ».
       
    • Les épreuves des ES ont lieu dès le mois de mars pour des programmes calibrés sur deux années complètes et déjà amputés par le confinement du printemps 2020. Certains ES bénéficient de limitations pour les épreuves, mais pas toutes, ce qui amplifie le sentiment d’iniquité. Pédagogiquement, cette situation renforce la tension pour les professeurs confrontés à des choix impossibles -traiter tout et vite ou former les élèves ?-.

      Ces programmes irréalistes, pas seulement en ES, sont dénoncés depuis le début par le SE-Unsa.

 
  • Oraux des épreuves anticipées de français (EAF) et Grand oral
    La nécessité de prévoir deux semaines pour passer les oraux d’EAF en première et le Grand oral de terminale repousse les résultats définitifs au 9 juillet alors qu’on aurait pu imaginer qu’avec moins d’épreuves en juin le bac serait bouclé le 6 juillet, date des vacances pour tous. La reconquête du mois de juin, objectif de la réforme Blanquer, paraît illusoire avec le placement probable des EC2 et EC3 au mois de juin. L’ensemble des contraintes organisationnelles sur le mois de juin risque de grever largement les journées de cours.
 
Les demandes du SE-Unsa
 
Le SE-Unsa demande du temps libéré pour les corrections aussi bien pour les EC que pour les épreuves écrites d’ES en mars.
Il demande le respect de la durée de 2 heures des évaluations communes ainsi que des conditions acceptables pour composer (et non pas 35 élèves avec un seul enseignant dans une salle de classe).
 
Le calendrier des épreuves d’ES doit pouvoir être étendu pour pallier toutes les difficultés d’organisation et proposer un sujet commun à tous.
 
Tous les programmes d’ES sans exception doivent indiquer clairement ce qui est exigible pour des épreuves en mars. Il faut donc faire ce travail au plus vite pour les ES arts, LLCER et NSI.
Les programmes doivent être adaptés à la situation particulière de cette année.
Les sujets de la banque nationale doivent tenir compte de la situation sanitaire et donc être modifiés.
 
Le SE-Unsa demande que le calendrier soit modifié pour que tous les candidats et les enseignants soient libérés le 6 juillet, date des vacances scolaires.