Collège : réduire les effectifs par classe pour améliorer les conditions de travail

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Des suppressions de postes ont été opérées dans le second degré, dans l’Éducation nationale, depuis 2019, avec une augmentation des heures supplémentaires facilitée par un changement réglementaire qui permet d’en attribuer deux à chaque enseignant. 2600 postes étaient supprimés l’an dernier... alors qu’on avait 40 000 élèves de plus dans les collèges et dans les lycées !
 
Pour les enseignants, ces élèves plus sont une charge de travail supplémentaire, pour la correction, le suivi des élèves mais pas seulement. Des classes surchargées, cela induit des classes bruyantes où il est difficile de varier les modalités pédagogiques, avec des risques psycho-sociaux pour les enseignants qui parent au plus pressé et n’ont plus l’impression de bien faire leur métier, notamment pour aider les plus fragiles.
 
 
Ce que dit l’enquête du SE-Unsa C’est quoi être enseignant au collège en 2019 ?
 
À la question Parmi ces propositions, laquelle jugeriez-vous prioritaires pour réduire votre charge de travail ? 72 % des 700 collègues interrogés ont évoqué la réduction des effectifs par classe qui arrive en première position. 97 % des enseignants interrogés jugent que leur charge de travail s’est accrue dans les dernières années.
 
À la question Qu’est ce que vous aimez le moins satisfaisant dans votre travail ? arrive en tête avec 33 % des réponses la gestion du comportement des élèves qui pose problème dans des classes surchargées.
 
 
 
Ce que demande le SE-Unsa :
 
Le SE-Unsa revendique une limitation des effectifs :
  • à 24 élèves par classe de la maternelle au lycée
  • à 20 élèves dans les territoires en difficulté
  • à 12 élèves en Segpa et en UPE2A
  • à 10 élèves en Ulis
  • un effort particulier sur les classes d’orientation
 
Cet effort financier et humain conséquent est nécessaire pour favoriser la réussite éducative de tous les élèves, et notamment des plus fragiles. La possibilité de bénéficier d’un nombre suffisant de personnels de vie scolaire, d’accompagnants de l’école inclusive et de psychologues de l’Éducation nationale est tout aussi nécessaire pour améliorer durablement le climat scolaire dans les établissements et réduire les inégalités.
 
 
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