Évaluations nationales et compensation en temps : le marronnier de l’automne vire au soap opéra

| popularité : 2%
C’est la saison 7 de la série Évaluations nationales. Comme chaque année, le SE-Unsa a interrogé le ministère sur la reconduction de la compensation en temps pour la saisie des évaluations par les enseignant·es des écoles. 
 
 
Une compensation reconduite
 
Comme chaque année, il a fallu attendre. Cette fois-ci, le suspense a duré trois semaines : alors que le cabinet de la ministre ménageait le suspense, la directrice de la Dgesco avait déjà diffusé l’information aux recteurs.
Nous pouvons donc enfin l’annoncer officiellement : les enseignant·es des écoles bénéficient bien à nouveau de 6 heures à prélever sur le volume horaire des activités pédagogiques complémentaires.
 
 
... mais insuffisante et pas pour tout le monde 
 
Mais rappelons-le : même si l’on passait vraiment seulement les 12 minutes théoriques par livret, ces 6 h ne couvrent guère plus que la saisie de 25 livrets. Pour une classe entière, c’est donc une compensation au strict minimum.
 
Et l’intrigue reste incomplète :
 
  • Rien n’est prévu pour les chargé·es d’école, les directeurs et directrices sans décharge complète, qui ne peuvent pas déduire ce temps des APC dont ils sont dispensés. 
     
  • Les enseignant·es de CP, qui subissent en plus l’épisode spécial à la moitié de l’année, n’ont toujours pas de compensation adaptée.
 
Pour le SE-Unsa, tout temps de travail doit être pleinement reconnu. Même s’il existe des leviers locaux, avec l’attribution d’une journée de décharge de classe supplémentaire par certain·es Dasen, par exemple, le ministère doit mettre aux crédits de cette saga les moyens nécessaires à sa production.