Dans le prolongement de la journée nationale du sport scolaire et en amont de la journée olympique du 23 juin 2018, la seconde édition de la Semaine olympique et paralympique aura lieu du 27 janvier au 3 février 2018. L’édition 2017 avait réuni 11 000 élèves.
Les deux ministres concernés, Éducation Nationale et Sports, y prônent des enjeux d’importance, notamment dans le cadre de l’organisation des Jeux 2024 par la ville de Paris. Ainsi la Semaine olympique et paralympique est d’ores et déjà annoncée comme reconduite chaque année jusqu’en 2024.
Ecoles, établissements du second degré et universités pourront participer à cette semaine en y consacrant le temps souhaité variant d’une journée à la semaine complète, en organisant des activités physiques et culturelles autour d’un sport en particulier ainsi que des rencontres d’athlètes, des découvertes de sports olympiques et paralympiques ainsi que des sensibilisations au handicap avec mise en situation.
La participation à l’action est toutefois soumise à une condition imposée : un partenariat entre l’école/ établissement et au moins un acteur du mouvement sportif (fédération, ligue, club…).
Sur Eduscol, de multiples ressources sont fournies aux équipes et aux élèves (les Jeux des Incollables pour découvrir les jeux 2024, une plateforme La grande école du sport du Réseau Canopé pour travailler en interdisciplinarité et transversalité, des ressources documentaires sur les sites du comité national olympique et sportif français et du site du comité paralympique et sportif français, ...).
L’avis du SE-Unsa :
Bien plus que promouvoir le sport scolaire, la semaine olympique et paralympique est une réelle opportunité pour permettre aux élèves de la maternelle à l’université de vivre et partager un important et nécessaire plaisir sportif collectif.
L’organisation temporelle laissée à la liberté de l’établissement et les nombreux outils fournis permettent une souplesse d’organisation indispensable tout comme de réelles pistes de mise en œuvre.
Les objectifs affichés sont tout aussi louables (travailler en interdisciplinarité, faire changer le regard sur le handicap, éveiller à l’engagement bénévole).
Mais si ces enjeux sociétaux que partage la SE-Unsa sont aussi capitaux, pourquoi impose-t-on aux écoles et établissements un partenariat avec le monde fédéral ?
Si l’Ecole peut être amenée lors de projets à collaborer avec le mouvement sportif, son droit de participer à une action éducative ne doit pas être subordonné à un tel partenariat.
L’école n’a pas vocation première à recruter pour les clubs et fédérations, même sous prétexte que des jeux sont accueillis par le pays…
Au-delà d’écarter ceux qui ont peu ou pas de choix parmi le tissu associatif de leur territoire, cette condition met à nouveau en avant la logique qui sous-tend la labellisation Génération 2024 et que le SE-Unsa a déjà dénoncée à plusieurs reprises : d’une part, les notions d’excellence et de sport élite contraires au sport pour tous dont l’Ecole doit être garante et d’autre part, l’absence totale de lien avec l’EPS et ses professionnels.