Si l’exécutif n’est pas responsable de l’épidémie, si ce n’est pas le moment de faire le bilan de sa gestion de la crise sanitaire, il a la responsabilité d’avoir auparavant mis la société dans un état de tension qui rend aujourd’hui plus difficile l’unité nationale pourtant nécessaire. Il ne lui est pas possible de faire machine arrière.
En revanche, il doit aujourd’hui faire preuve d’un maximum d’esprit de consensus et veiller à ne heurter personne. Cela vaut aussi pour l’Éducation nationale.
Le ministre s’exprime beaucoup. Il s’adresse à toute la société, notamment aux parents d’élèves, et c’est son rôle. Ce faisant, il s’adresse aussi à tous les personnels.
Le SE-Unsa lui demande de ne pas faire aux premiers des promesses qui seraient intenables pour les seconds.
Il lui demande également de reconnaître l’engagement des enseignants, CPE et PsyEN, de les assurer de son soutien et de cesser toute pression médiatique notamment concernant la continuité pédagogique.
Les personnels du Service public d’éducation relèvent le défi qu’impose cette crise sanitaire et sont déjà sous tension entre accueil des enfants de soignants, suivi de leurs élèves et garde de leurs propres enfants.
Il faut veiller à ne pas multiplier les annonces et les demandes, et tous doivent avoir la garantie qu’ils pourront souffler quand les vacances arriveront.
Stéphane Crochet
Secrétaire général du SE-Unsa
Le 24 mars 2020
Secrétaire général du SE-Unsa
Le 24 mars 2020