
Même si 58 % des AED affirment que le métier leur plaît, beaucoup évoquent des difficultés notamment dans la reconnaissance de la fonction : «le travail effectué par les AED n’est pas reconnu à sa juste valeur», «aucune initiative possible… l’horrible impression de n’être qu’un substitut de personnel de sécurité», «la 5e roue du carrosse».
C’est «pourtant un métier intéressant : voir un élève progresser, l’aider à prendre confiance est une grande satisfaction, je me sens utile», «j’aime ce rôle de médiateur, conciliateur, entre les élèves et les CPE. Nous gérons les situations à la base et offrons un accompagnement serein de la scolarité des élèves». Il y a donc un écart entre ce que vivent la majorité des AED et la reconnaissance du collectif (collègues, parents, élèves, société…).
La majorité évoque un manque de formation au poste (58,3%), un contrat ultra précaire (six ans maximum) et un salaire à minima. Pourtant, même si avant d’être AED, beaucoup travaillaient dans le privé (35 %), 45% des AED sondés souhaiteraient pouvoir continuer à exercer ce métier au-delà des six ans ou faire autre chose dans l’Éducation nationale (40%). Autre donnée intéressante : seulement la moitié des AED ayant répondu à ce questionnaire suivent une formation en parallèle et peu utilisent le crédit de formation (25%).
Ces premières données montrent l’urgence à apporter des réponses concrètes aux AED, membres à part entière de l’équipe éducative.
Le SE-Unsa se saisit de ces questions et utilise ces premières analyses pour interpeller le ministère à ce sujet. Nous vous tiendrons au courant de la suite donnée à cette action.