Bilan ministériel du Pacte : quand l’autosatisfaction masque la réalité

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Plusieurs fois reporté, le premier bilan du ministère est enfin tombé. Les chiffres communiqués présentent un simple état comptable. La conclusion du ministère ? C’est un succès puisqu’un tiers des enseignants ont accepté cette rémunération (dans un contexte de salaires gelés en période d’inflation…).
 
On fait bien dire aux chiffres ce qu’on veut… dommage qu’une analyse qualitative ne vienne pas questionner ce bilan !
 
En réalité, plusieurs mois auront été nécessaires pour alimenter une rhétorique du vide et se targuer d’une « vraie réussite ».
 
Pour le SE-Unsa, trois enseignements sont néanmoins à tirer de ce point d’étape :
 
  • Plus de deux tiers des moyens sont mobilisés dans le 2d degré : cela contribuera donc à accroître les écarts de rémunération entre les personnels du 1er degré et du 2d degré.
     
  • L’engagement du président de la République concernant le remplacement de tous les enseignants absents est contredit par les chiffres : 85 % des absences de courte durée ne sont toujours pas remplacées.
     
  • Enfin, le ministère a dû reconnaitre que le dispositif du Pacte renforçait les moyens de l’enseignement privé au détriment du public. La rue de Grenelle s’est montrée incapable de contrôler l’utilisation de l’argent public.
 
Le SE-Unsa reste opposé à la logique du Pacte. Il enjoint le ministère et le gouvernement à abandonner les logiques de rémunération au mérite et à considérer l’accroissement infini de la charge de travail.
 
Pour le SE-Unsa, le manque de personnels et la crise d’attractivité devraient conduire à des politiques responsables passant par une utilisation réfléchie des deniers de l’État : ne pas utiliser indûment l’argent public et se concentrer sur une revalorisation de tous les personnels sans contrepartie.
 
 
Paris, le 18 avril 2024
 
Élisabeth Allain-Moreno
Secrétaire générale du SE-Unsa
 
 
Attachée de presse
Venantia Petillault
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