CNR jeunesse : pour l’École, un plan inutile, voire régressif

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La première ministre a annoncé un plan pour la jeunesse dont certaines mesures concernent l’École. 
 
Le SE-Unsa rappelle que le harcèlement ne se limite ni aux portes de l’école ni au temps scolaire. C’est donc un travail à conduire également en cohérence avec les parents d’élèves, les acteurs de la société et les dirigeants de réseaux sociaux dont la responsabilité en matière de modération et de publication est centrale. 
 
Pour le SE-Unsa les décisions annoncées sont inutiles, voire même régressives.
 
Évaluer les « savoirs verts », c’est à dire les apprentissages sur la transition écologique en fin de 3n’apportera rien de plus à la maitrise du socle commun qui intègre déjà ces connaissances et compétences dans les programmes de l’école au lycée. 
 
Par ailleurs, l’annonce de la refonte des programmes d’enseignement moral et civique (EMC) qui - selon le rapport du Sénat - pourraient être centrés sur la seule connaissance des institutions, constitue un véritable retour en arrière. En effet, les programmes actuels permettent aux élèves d’appréhender les enjeux de la société et d’apprendre à vivre la démocratie au quotidien.

Enfin, l’intégration de l’éducation aux médias et à l’information (EMI) - jusque-là généralement assurée par le professeur documentaliste - à l’EMC est une régression considérable parce que le principe est d’irriguer l’ensemble des disciplines.
 
Pour le SE-Unsa, il faut donner les moyens aux personnels de faire vivre concrètement ces enseignements par des pratiques actives, des sorties scolaires ou des rencontres plutôt que de vouloir certifier à tout crin.
Quand le gouvernement ne fait pas du surplace, il opère des reculs inutiles, voire néfastes pour l’École. Ces annonces à répétition lassent et exaspèrent une communauté éducative déjà bien trop malmenée. 
 
 
Paris, le 22 juin 2023
 
Élisabeth Allain-Moreno
Secrétaire générale du SE-Unsa
 
 
Attachée de presse
Brigitte Biardoux
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