La ministre Genetet vient d’annoncer avec beaucoup de conviction la poursuite des mesures du Choc des savoirs initiées, il y a désormais un an, par l’un de ses prédécesseurs, Gabriel Attal.
En contradiction avec ses propos de septembre sur l’évolution inévitable des mesures, notamment en matière d’écoute de la profession à avoir et de rythme des mesures à calmer, la nouvelle locataire de la rue de Grenelle n’épargne personne.
Le SE-Unsa reproche une déconnexion totale des mesures avec les attentes des personnels et les besoins des élèves. On persiste à épuiser les premiers par d’incessantes nouveautés inefficaces et à modeler les seconds par homogénéisation des apprentissages et prédétermination des parcours.
Il s’agit par ailleurs d’un saupoudrage diffus de mesures de la maternelle au lycée qui veut montrer que l’on agit pour élever le niveau alors que les moyens ne sont pas réunis pour mettre en place correctement la moitié des mesures.
La première étape de mise en place chaotique du Choc des savoirs à la rentrée 2024 n’aura sûrement pas servi de leçon au gouvernement. Il est cyniquement paradoxal de ne pas savoir tirer bénéfice de ses erreurs dans le monde de l’éducation, comme quoi n’est pas expert qui veut en la matière.
Le SE-Unsa a exigé à plusieurs reprises l’abandon du plan Choc des savoirs, il demande désormais logiquement à la ministre de cesser d’être à la réalisation d’une série aussi noire, et qui n’a plu à aucun jusqu’à présent.
Paris, le 12 novembre 2024
Élisabeth Allain-Moreno
Secrétaire générale du SE-Unsa
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