Le démantèlement des Rased fait partie des éléments qui ont dégradé fortement l’accueil de tous les élèves. Le SE-Unsa le réaffirme et demande enfin un passage aux actes...
Les élèves en grande difficulté scolaire, sans prise en charge suffisante, glissent vers des difficultés plus durables dont la perte de motivation, l’absentéisme et les comportements perturbateurs. L’absence de prévention et de prise en charge précoce interroge aussi un certain nombre de situations enkystées qui finissent par relever du champ du handicap.
Comment dans ces conditions le ministère peut-il prétendre vouloir une école du bien-être et plus égalitaire alors que les élèves fragiles sont abandonnés et leurs enseignants laissés seuls devant des difficultés impossibles à gérer en classe entière ?
Le SE-Unsa demande :
- une école maternelle bienveillante, sans pression, attentive aux besoins de chaque enfant, avec des enseignants formés et des Rased complets et en nombre suffisant pour un accompagnement de qualité et non stéréotypé des élèves en fragilité ;
- une aide individualisée assurée par une équipe complète d’enseignants du Rased dans toutes les écoles ;
- au collège, et sans se substituer aux Segpa la création d’une mission de référent élèves à besoins éducatifs particuliers (Ébep) au sens large et non seulement resserré autour des élèves en situation de handicap ;
- l’appui d’un réseau, tel que le Rased, doit être créé pour le second degré ;
- la relance de la formation et du recrutement d’enseignants spécialisés en Rased, notamment de des collègues chargés de l’aide relationnelle (ex-maîtres G) ;
- des Rased complets, composés d’enseignants spécialisés et de PsyEN EDA, qui doivent disposer des moyens et de frais de déplacement suffisants pour réaliser toutes leurs missions sur l’ensemble du territoire ;
- un lien efficace entre les PsyEN EDA et les PsyEN EDO pour assurer une continuité de la prise en charge des élèves en difficulté tout au long de leur scolarité ;
- une réelle attractivité des fonctions de PsyEN sous la forme d’une rémunération équivalente à celle des agrégés ;
- la création de postes de psychologues dédiés aux remplacements longs et aux compléments de service des temps partiels.
Une école inclusive accueillante et bienveillante envers chacun, personnels éducation nationale, élèves et familles, nécessite des moyens plus importants. Il est urgent de dépasser les belles paroles et de passer aux actes.