Professeur documentaliste : un métier à revaloriser

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À l’occasion de la Semaine de la presse 2023, le ministre de l’Éducation nationale a notamment annoncé souhaiter que tous les élèves, du cycle 2 jusqu’à la terminale, puissent bénéficier d’une action d’éducation aux médias et à l’information au moins une fois par an. Elle sera obligatoire au collège et souhaitée au CM1, CM2 et au lycée. Il peut s’agir d’une visite d’un journaliste dans un établissement ou du déplacement d’une classe dans une rédaction.
 
 
Le SE-Unsa dénonce le manque d’ambition du ministre au sujet de l’Éducation aux médias et à l’information (EMI), et sa méconnaissance de ce qui se pratique déjà dans les établissements. Le rapport de la mission flash sur l’éducation critique aux médias, publié en février dernier, dresse une brève cartographie de l’état de l’éducation aux médias en France et constate le grand nombre de propositions, variées et de qualité, mais distribuées inéquitablement sur le territoire. Afin de structurer et renforcer l’éducation aux médias, le rapport préconise de renforcer le rôle du Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information (Clemi), mais il met surtout en lumière le rôle primordial des professeurs documentalistes, ce qui a visiblement échappé à notre ministre. Pour les rapporteurs, il faut faire de l’EMI une discipline à part entière en s’appuyant davantage sur les professeurs documentalistes. Le rapport va jusqu’à demander une revalorisation du métier de professeur documentaliste, qui passerait notamment par la création d’une agrégation.
 
La revalorisation du métier de professeur documentaliste étant un enjeu important pour le SE-Unsa, nous avons rencontré les inspecteurs généraux du collège expertise administrative et éducative. Cette rencontre a été l’occasion pour le SE-Unsa de demander que les professeurs documentalistes ne soient pas oubliés lorsque sont abordés des sujets tels que l’EMI, la lecture ou encore l’École inclusive. Nous avons également dénoncé le manque de perspectives d’évolution pour les professeurs documentalistes (absence d’agrégation en documentation), ainsi que les nombreuses injustices concernant leur rémunération, de la prime informatique au non-paiement des heures supplémentaires, en passant par le faible taux de l’IMP référent culture.
 
Pour le SE-Unsa, les professeurs documentalistes ont un rôle essentiel et doivent être reconnus comme enseignants à part entière.