Après plus de 15 mois de politique du mouvement perpétuel, rue de Grenelle comme dans les autres ministères, cette année scolaire qui débute est marquée par l’inquiétude, la lassitude et la tension qui montent chez les personnels de l’Éducation nationale.
Il y a un an, c’était la première rentrée d’un nouveau ministre, d’un nouveau gouvernement et, au-delà, d’une nouvelle majorité. La légitimité démocratique et le bénéfice du doute pouvaient placer notre profession dans une attitude prudente mais ouverte. Depuis, la volonté du gouvernement de faire, de faire vite est confirmée mais le plus souvent sans jamais dire complètement ce qui est prévu, voire sans avoir complètement prévu le point d’arrivée.
Des « ajustements » des programmes de français, mathématiques et d’EMC du CP au collège ont été publiés dans l’été sans retour sur les derniers programmes et sans concertation sincère. Des « ajustements » sont maintenant annoncés pour la maternelle. Au lycée général et technologique, c’est encore le grand flou qu’il s’agisse du contenu des enseignements de spécialité, des nouvelles épreuves ou de l’offre de formation que chaque lycée pourra proposer. S’agissant du lycée professionnel, on ne connait que les grandes orientations de sa transformation.
Ce que tout le monde sait, c’est qu’ensuite, il faudra aller très vite pour que, sur le terrain, l’École publique et laïque soit à la hauteur pour répondre aux attentes légitimes des élèves et de leurs familles.
Sur le terrain, les personnels sont mobilisés en dépit de la politique du tournis, du gel du point d’indice et des nouvelles annonces de l’été avec des perspectives de revalorisation « notamment par le développement des heures supplémentaires », des primes au mérite et le développement des postes à profil.
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Le SE-Unsa engage la profession à ne pas perdre le sens de nos métiers et à protéger l’École de la politique politicienne qui veut absolument transformer une alternance politique en alternance éducative.
Avec les familles, ensemble, nous devons affirmer, nous devons témoigner, que nos élèves, nos enfants doivent, bien sûr, toujours mieux développer leur savoir lire, écrire, compter et leur respect d’autrui mais que cette formule populaire est réductrice. Nos enfants, nos élèves n’attendent pas d’être adultes pour réfléchir, comprendre, inventer et découvrir. C’est même comme ça qu’ils apprennent et se construisent.
Nous devons affirmer que la vie de la classe, les projets collectifs et les attentions individuelles sont essentiels à la réussite de chacun des élèves. Nous devons affirmer qu’enseigner est un acte complexe qui travaille sur de l’humain et qu’à ce titre, des préconisations nationales normées ne peuvent être que des repères pour un travail collectif de conception, d’accompagnement, d’accompagnement et d’émancipation.
« Agir aujourd’hui, penser l’avenir », est la formule que le SE-Unsa propose à chacune et à chacun pour affirmer collectivement nos métiers mais aussi pour porter nos exigences envers le pouvoir politique.
Affirmons nos métiers, affichons-les !
Demandez les affiches pour vos salles des maîtres et salle des professeurs : https://enseignants.se-unsa.org/Nos-sections-departementales-et-academiques