Répondant à l’appel de leurs organisations syndicales, les personnels de l’Éducation nationale se sont mis en grève aujourd’hui. Ils ont manifesté à Paris et dans toutes les préfectures de France.
Alors que tout montre que leur quotidien de professionnels de l’éducation est de plus en plus difficile, que l’École a besoin de retrouver davantage de sérénité, ils ont exprimé leur colère et leur exaspération face au retour des suppressions de postes dans leur ministère « en même temps » que des nouvelles réformes avec leurs lots de revirements des programmes et autres instructions sur fond de remise en cause de ce qui était fait juste avant. À ce contexte propre à l’éducation, s’ajoutent des perspectives de dégradation des rémunérations et des carrières pour les enseignants comme pour tous les fonctionnaires.
Nos sondages auprès d’échantillons d’enseignants, CPE et Psychologues de l’Éducation nationale qui auraient dû travailler ce matin estiment un taux de grévistes d’environ 25%. C’est un signal fort, manifestement soutenu par l’opinion publique, que la profession vient de lancer à l’exécutif et au ministre de l’Éducation nationale. On ne construit pas une « École de la confiance » sans les personnels mais avec eux, dans la reconnaissance et le soutien de leur action au quotidien dans les écoles, les collèges et les lycées.
Le SE-Unsa engage le ministre de l’Éducation nationale et le gouvernement à montrer rapidement qu’ils ont entendu ce qui a été exprimé avec force, par ceux qui font vivre l’École publique et laïque.