Comité de suivi voie pro : une première victoire du SE-Unsa

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Le vendredi 15 novembre, le ministre de l’Éducation nationale a adressé une lettre aux PLP.
Au delà de cet exercice de style destiné à justifier des dispositifs mis en œuvre dans la précipitation comme la co-intervention ou le chef d’œuvre, que peut-on retenir concrètement ?


Donner plus de temps aux PLP

En demandant aux Recteurs d’accorder « une nouvelle journée banalisée » au printemps prochain, le ministre va donc dans le sens de la proposition du SE-Unsa. Il s’agit bien de donner davantage de temps aux enseignants de la voie professionnelle.

Devant l’inflation de la charge de travail consécutive à la mise en place des nouveaux dispositifs, les enseignants ont besoin de temps pour se concerter, organiser leurs séquences pédagogiques et évaluer la mise en œuvre des activités interdisciplinaires.

Redonner du sens et redonner confiance

Une réforme, quelle qu’elle soit, ne peut se mettre en œuvre sans les personnels. Le ministre soigne donc sa communication en affirmant que « les enseignants des lycées professionnels sont "essentiels" au système éducatif et à l'économie ».

Ces déclarations sont nécessaires mais loin d’être suffisantes. Cette confiance et ce soutien affichés à la profession doivent se concrétiser à travers des moyens (formation, dédoublements supplémentaires, ajustement des horaires disciplinaires notamment pour les langues vivantes).

Ce début d’explication doit être poursuivi pour donner du sens à cette réforme. Les enseignants de la voie pro ont besoin de connaître les véritables objectifs et la vision à long terme du ministre pour la voie professionnelle en générale et les lycées professionnels en particulier.

En l’espèce, une communication claire et transparente doit être effectuée sur les liens entre le développement de l’apprentissage et la « transformation de la voie professionnelle ».

Valoriser l’investissement des enseignants

Le travail des professeurs doit être reconnu et valorisé. Cela passe par une prise en charge de leurs besoins en formation, par l’octroi de temps de concertation (pendant le temps de travail) mais aussi par une reconnaissance financière du travail supplémentaire induit par cette réforme.

De ce côté, nous attendons toujours un geste du ministère...

L’avis du SE-Unsa

Nous accueillons positivement cette journée banalisée de concertation. Cela fait partie des revendications que nous portons depuis des mois. Nous avons réitéré cette demande lors du comité de suivi de la réforme de la voie professionnelle.

Ce n’est qu’une première étape et le chemin est encore long pour obtenir l’adhésion de tous les acteurs de la voie pro.

Le SE-Unsa revendique une séance de concertation par période scolaire pour la co-intervention et le chef d’œuvre.
Nous demandons une reconnaissance financière des efforts des PLP et un accompagnement accru pour la mise en application des nouveaux dispositifs pédagogiques.