Notre enquête sur le Y : vos réponses entendues au ministère

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Depuis le 6 juin, vous avez été 5 000 à répondre à notre enquête et nous vous en remercions.
 
 
Un parcours incohérent avec le choix des élèves
 
Ce qui ressort de cette enquête, c’est qu’il ne paraît pas y avoir de cohérence dans le choix de parcours de nos élèves : beaucoup ont choisi le parcours poursuite d’études alors qu’ils n’envisagent pas d’en faire, tandis que ceux qui veulent aller en BTS ont pu décider de suivre le parcours insertion pro.
 
Beaucoup d’élèves ont opté pour le parcours poursuite d’études parce qu’il semblerait que ce soit plus facile de « sécher » des cours qu’un stage. Ainsi, le taux d’absentéisme est affolant. 60 % d’entre vous ont déclaré que plus de 75 % des élèves étaient absents !
 
 
Pour 2026, il est urgent de revoir la réforme
 
Lors de la rencontre avec le Haut-commissaire à l’enseignement et à la formation professionnels, le SE-Unsa s’est appuyé sur ce bilan catastrophique pour demander de replacer tous les examens en juin dès la rentrée prochaine. Il est nécessaire qu’élèves et enseignants de la voie professionnelle puissent retrouver les heures d’enseignement suffisantes pour préparer l’examen. Si le ministère a pu revenir en arrière pour les épreuves anticipées de mars en lycée GT, pourquoi ne pas le faire pour les élèves de LP ! D’autant que cette nouvelle organisation perturbe également la fin d’année des élèves de seconde et première. 
 
Si l’idée d’un parcours individualisé pour l’élève de bac pro afin de l’aider à réussir en BTS ou autres études post bac n’est pas mauvaise, ce ne sont pas 4 semaines et demie de cours auxquels quasiment personne ne semble assister qui vont être efficaces. Le SE-Unsa revendique de positionner ce parcours Y sur une année post terminale dans nos lycées professionnels et avec des enseignements délivrés par des PLP, qui sont les professeurs les plus à même d’accompagner le public de bac pro qu’ils connaissent bien.
 
 
Pour les professeurs aussi, le Y est catastrophique
 
Le SE-Unsa a également fait remonter vos autres remarques sur cette fin d’année surchargée de convocations, surveillances et tâches multiples, qui ont pu arriver alors même que le Y était ficelé, remettant en cause tout le travail de préparation en amont et obligeant les chefs d’établissement à revoir toute l’organisation à la dernière minute.
 
Pour 80 % des répondants, cette fin d’année de terminale est un fiasco total. Loin de reconquérir le mois de juin, la nouvelle organisation a fait se finir l’année scolaire en avril, moment où les équipes ont dû positionner les CCF, et a fait décrocher nos élèves dès la mi-mai après la première session d’examens.
 
 
L’avis du SE-Unsa 
 
Vos retours ont été un réel point d’appui qui a retenu l’attention du ministère. Le Haut-commissaire s’est engagé à demander à la ministre un comité de suivi spécifique sur le parcours en Y. Il nous faut maintenant continuer à mettre la pression pour que ce comité n’amène pas seulement la modification de la fin d’année de terminale 2026-2027, mais bien aussi celle de 2025-2026, afin que notre future promo de terminale ne soit pas elle aussi sacrifiée.