La concertation annoncée par le ministre pour définir, activer les leviers de l’attractivité des métiers de l’Éducation nationale et revaloriser ces derniers a débuté par une phase préparatoire en octobre 2022. Un des axes porte sur les missions.
Le SE-Unsa a revendiqué une revalorisation qui reconnaisse la réalité du métier d’aujourd’hui en prenant en compte l’ensemble des missions déjà effectuées, et ce sans contrepartie.
Un levier de reconnaissance
Pour le SE-Unsa, revaloriser en prenant en compte les missions déjà effectuées est un levier de reconnaissance. 635 millions de revalorisation inconditionnelle, 300 millions qui financeraient le pacte, telles sont les mesures budgétaires prévues pour revaloriser et rendre attractif le métier d’enseignant.
Pour le SE-Unsa, il faut reconnaître, la réalité de nos métiers aujourd’hui, notamment l’accroissement du temps passé à l’accompagnement individuel de la scolarité de nos élèves avec leur famille, l’accompagnement de nos élèves à besoins éducatifs particuliers, l’accompagnement des élèves dans leur parcours d’orientation qui s’est accru du collège jusqu’au lycée avec les réformes de la voie professionnelle, et de la voie générale et technologique.
Pour le SE-Unsa, reconnaître la réalité du temps et des conditions de travail effectifs des personnels, ne peut en effet souffrir aucune contrepartie et ne doit pas rentrer dans un pacte imposant des missions supplémentaires.
Les revendications du SE-Unsa
Parce que la concertation qui débutera en janvier 2023 se devra d’être la plus utile possible, le SE-Unsa a rappelé ses exigences quant à la nécessité de :
- Augmenter significativement l’Isae et l’Isoe. Le SE-Unsa revendique le triplement de l’Isae et le doublement de l’Isoe part fixe et le doublement des parts variables de l’Isoe assorti d’une redéfinition des taux actuels.
Pour les fonctions rémunérées par d’autres indemnités que l’Isoe ou l’Isae, le SE-Unsa revendique leur revalorisation en conséquence.
- Abonder l’enveloppe des IMP pour être réellement accessible à tous, dans le 1er comme le 2d degré afin de soutenir par exemple les pilotages de projets portés par un personnel pour l’ensemble de l’équipe.
- Dans le 1er degré, il faut aussi reconnaître la réalité des obligations de service.
Le SE-Unsa rappelle que les professeurs des écoles doivent assurer l’accueil des élèves 10 minutes avant chacune des demi-journées. C’est 1h20 à 1h30 d’obligation en plus des 24h d’enseignement en classe entière + 1h d’enseignement en activité pédagogique complémentaire.
Le SE-Unsa demande que les 36h d’APC soient rémunérées en heure supplémentaire.
L’avis du SE-Unsa
Si l’on peut supposer que le ministère prévoit que la part inconditionnelle se traduise en grande partie par une amplification de la prime d’attractivité, et même s’il se montre à l’écoute des constats, remarques et propositions des organisations syndicales s’agissant de l’enveloppe pacte, ces premières discussions laissent penser que la contrainte du pacte imposé par l’Élysée pèsera sur les décisions. Elle passera alors à côté de la reconnaissance politique et financière, nécessaire à une relance de l’attractivité de nos métiers.
Pour le SE-Unsa, reconnaître la réalité du temps et des conditions de travail effectifs des personnels, ainsi que les inégalités déjà existantes entre le premier et le second degré, entre les femmes et les hommes et avec le reste de la Fonction publique, ne peut en effet souffrir aucune contrepartie.
Reconnaissance de la réalité de nos métiers, revalorisation et accélération des carrières, réduction des inégalités sont les lignes que le SE-Unsa porte jusqu’au plus haut niveau de l’État.
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