Personnels Gréta : ministre ou pas, les oubliés de l’Éducation nationale

| popularité : 1%
La situation de nos collègues de la formation continue devient de plus en plus préoccupante. Lorsque ce ne sont pas des actes de désespoir que commettent nos collègues, ils sont de plus en plus nombreux à saisir les registres de santé et sécurité au travail pour dénoncer des conditions de travail déplorables pour un salaire plus qu’insuffisant. Pour cette raison, le SE-Unsa appelle à se mobiliser le jeudi 12 septembre 2024.
 
 
Des conditions de travail désolantes…
 
Nul n’est censé ignorer que dans l’Éducation nationale, les collègues qui veulent bien faire finissent par s’épuiser à la tâche, croulant sous la charge de travail chaque année un peu plus conséquente. 
 
Les Gréta n’échappent pas à cette réalité. Cependant, les conditions de travail s’y dégradent particulièrement et les textes qui encadrent les personnels ne sont pas respectés. D’une académie à une autre ou même d’un Gréta à l’autre dans un même territoire, la politique RH n’est pas harmonisée. 
 
Nos collègues enseignant dans les Gréta et leurs problématiques passent de plus en plus inaperçus dans les EPLE où ils exercent, et sont presque invisibles pour les conseils d’administration dont ils dépendent.
 
Par ailleurs, de plus en plus de contractuels et vacataires se retrouvent dans des situations précaires, ce qui n’est pas acceptable. 
 
 
Travailler plus pour gagner moins
 
Si la charge de travail est souvent la cause de la souffrance au travail des personnels de la FCA, leur rémunération, elle, n’augmente ni proportionnellement à la quantité de tâches accomplies ni à l’inflation. Malgré de relatifs ajustements liés à la hausse du Smic, les grilles des salaires dans les Gréta n’ont pas été revues depuis longtemps alors que le coût de la vie ne cesse de croître.
 
 
Une journée de mobilisation pour être entendus
 
À l’initiative de l’intersyndicale, le SE-Unsa appelle l’ensemble des collègues des Gréta à se mobiliser pour que le ministère, les rectorats d’académie et de région académique ne les oublient pas.
 
Cette mobilisation peut se faire sous forme de grève (des préavis de grève ont été déposés), d’heure d’information syndicale ou d’assemble générale afin de faire entendre la souffrance des personnels et la nécessité d’une revalorisation.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Le SE-Unsa considère que le Gréta, premier organisme de formation continue des adultes, contribue à une offre de formation professionnelle de service public de qualité à laquelle nous sommes attachés. Les Gréta comme leurs personnels doivent continuer à dépendre du ministère de l’Éducation nationale et doivent faire l’objet d’attention de la part du ministère au moins tout autant voire plus que l’apprentissage qui ne peut être l’unique priorité du gouvernement. 
 
C’est pourquoi le SE-Unsa demande à ce que le ministère reçoive les partenaires sociaux afin d’aborder toutes les problématiques des Gréta laissées trop longtemps de côté.