Projet de loi pour une école de la confiance… le mal nommé

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Jean-Michel Blanquer présente aujourd’hui le projet de loi pour une école de la confiance en conseil des ministres. Ce projet avait fait l’objet d’un passage express devant les instances de consultation de l’Education nationale en octobre. La communauté éducative avait alors exprimé sa très large opposition à ce projet. Depuis, aucune nouvelle discussion ne nous permet de savoir si le projet a évolué.

Initialement justifié par la décision présidentielle d’abaisser à 3 ans l’âge de l’instruction obligatoire, ce projet de loi comporte finalement une dizaine d’autres sujets. Si tous ne sont ni de même nature, ni de même portée, plusieurs d’entre eux contribuent bien à un projet de transformation de l’École :
 
Pour un ministre qui avait annoncé ne pas vouloir faire de nouvelle loi en arrivant rue de Grenelle, l’« École de la confiance » ferait son entrée dans le code de l’éducation. Et ceci malgré le rejet massif de la communauté éducative. Le SE-Unsa le redit : la confiance ne se décrète pas, elle se construit.

Dans un contexte social et politique qui montre combien le dialogue a cruellement fait défaut depuis des mois à tous les niveaux, le SE-Unsa rappelle que les personnels n’en peuvent plus de voir l’École ballotée au gré des alternances politiques.

Il demande au gouvernement, et désormais aux parlementaires, de prendre le temps d’écouter les avis et les attentes des personnels avant de modifier la formation des enseignants, les modalités d’évaluation du système éducatif, le financement de l’école maternelle privée, le cadre des expérimentations, notamment.
 
Paris, le 5 décembre 2018
Stéphane Crochet
Secrétaire général
 
Attachée de presse
Brigitte Biardoux
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