Afin d’adapter le CAP à la diversité des publics, le rapport "Voie professionnelle scolaire" préconise un accompagnement des enseignants, une adaptation de la durée de la formation (un, deux, ou trois ans) et des modalités liées au contenu en fonction du profil des élèves ainsi qu’une refonte des programmes d’enseignement général pour attester un socle de compétences et de connaissances.
Le SE-Unsa demande un véritable accompagnement des enseignants pour améliorer la prise en charge des jeunes en grande difficulté scolaire ou en situation de handicap. Cet accompagnement doit se traduire pour les enseignants par la mise en place de formations à la hauteur des enjeux mais aussi par la création de postes référents EBEP (élèves à besoins éducatifs particuliers) détenteurs du Cappei qui viendront en soutien des équipes pédagogiques.
Faire du sur-mesure pour chaque élève en jouant sur la durée et le contenu de la formation est une proposition intellectuellement séduisante mais nous sommes très dubitatifs sur la mise en œuvre concrète d’une individualisation aussi poussée et inquiets de la charge de travail induite.
Beaucoup de jeunes qui intègrent un CAP sont très loin du niveau requis du socle commun de compétences de connaissances et de culture. Sur la base de ce constat, il serait intéressant de réfléchir à la création, en vue d’une acquisition pour tous, d’un socle de connaissances et de compétences nécessaires à l'insertion professionnelle et à la vie sociale, civique et culturelle. Ce socle pourrait être l’équivalent pour la formation initiale du certificat CLÉA créé par le COPANEF (Comité paritaire interprofessionnel national pour l’emploi et la formation) en 2015.
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