Des négociations sur l’ajustement de la réforme des retraites de 2023 vont s’ouvrir. Le SE-Unsa y prendra toute sa part aux côtés de son union, l’Unsa. Nous nous engagerons fermement avec l’objectif d’obtenir des avancées pour tous les salariés du public comme du privé.
Alors que le report de l’âge légal de départ à 64 ans était déjà jugé injuste en 2023, nous réaffirmons aujourd’hui notre opposition à cette mesure.
Avec l’Unsa, nous pensons que d’autres solutions existent pour garantir l’équilibre et la pérennité du système de retraite par répartition, et cela sans remettre en cause les aspirations légitimes des travailleurs concernant l’âge de départ, l’égalité femmes-hommes, les conditions de travail ou la prise en compte de la pénibilité.
Comme nous l’expliquions déjà en 2023, un « cocktail de mesures » peut être mis en œuvre tels la hausse de la cotisation employeur retraite, la fin des exonérations employeur sur les cotisations « famille », la mobilisation du fonds de réserve des retraites, l’amélioration de l’emploi des seniors ou encore la lutte contre les inégalités salariales femmes-hommes. Ces mesures combinées pourraient permettre d’équilibrer les comptes en traitant enfin sérieusement la question du financement de notre système, tout en abaissant l’âge de départ à la retraite prévu par la réforme de 2023.
Si nous prenons acte de la décision du nouveau Premier ministre de rouvrir le dossier de la réforme des retraites, nous souhaitons toutefois que les conditions de cette concertation soient véritablement ouvertes, avec la suspension de l’application de la réforme en cours et la garantie que tous les sujets seront discutés sans restriction.
Pour le SE-Unsa, cette nouvelle phase de discussion sur les retraites ne doit pas se limiter à des ajustements financiers, mais impliquer une réflexion approfondie sur la justice sociale, la qualité de vie au travail et à la retraite, ainsi que sur l’égalité des chances.