Sondage Ifop / SE-Unsa : les PLP moins heureux que les autres enseignants

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Alors que 87% des enseignants en lycée général et technologique se déclarent heureux d’exercer leur métier, les enseignants de LP ne sont que 60% dans ce cas. Une différence très marquée qui mérite qu’on s’y arrête.
 

Les enseignants de LP sont ceux qui ont « subi » le plus de changements dans l’exercice de leur métier depuis 10 ans :

  • La réforme du bac pro 3 ans qui a tiré un trait sur un an de formation pour les élèves et a généralisé l’accès au bac pro, jusque-là plus sélectif avec les difficultés pédagogiques inhérentes à cette démocratisation
  • La fin des seuils de dédoublement qui garantissaient des conditions d’enseignement favorables
  • La multiplication des exigences en termes d’évaluations certificatives avec les conflits liés à ces évaluations internes
Tout cela fait beaucoup pour des professionnels qui ont répondu aux défis posés sans jamais être reconnus dans leur excellence.
Car le discours dominant est constamment celui de la comparaison avec l’apprentissage qui ferait beaucoup mieux qu’eux ! Discours simpliste qui ne tient pas compte de la sélectivité de l’apprentissage.

Il y a de quoi en avoir gros sur le cœur au moment où le ministre lance une nouvelle « transformation » de la voie professionnelle qui pour l’instant, ne répond guère aux attentes des PLP.
 

Le SE-Unsa porte de nombreuses mesures d’amélioration des conditions de travail des PLP et demande l’ouverture d’un volet « GRH » dans le chantier de transformation de la voie pro.

Tout d’abord, nous demandons des effectifs raisonnables et des règles claires d’allocation des moyens, en particulier dans le cas de regroupements de sections de spécialités différentes ainsi qu’un nombre d’heures pour les dédoublements permettant un enseignement qualitatif dans toutes les spécialités.

Ensuite, les PLP ont besoin d’être mieux formés et soutenus pour prendre en charge les élèves en très grande difficulté scolaire et à besoins éducatifs particuliers.

Des référents EBEP, titulaires du CAPPEI, sont à implanter dans tous les LP et à terme tous les PLP qui le souhaitent, et en priorité ceux qui enseignent en SEGPA, doivent pouvoir accéder à la formation CAPPEI.

Enfin, nous demandons une égale reconnaissance entre tous les professeurs de lycée : accès à la pondération dans les classes à examen et indemnité contrôle continu/en cours de formation.