Le ministère a consulté les organisations syndicales sur les mesures à prendre, du point de vue pédagogique, d’ici la fin de l’année et pour la rentrée suivante, afin de prendre en compte les conséquences de la crise sanitaire. Pour le collège, le SE-Unsa demande l’annulation des épreuves terminales de fin d’année et plusieurs mesures pour l’accompagnement des élèves.
La crise sanitaire a certes moins désorganisé les collèges que les lycées. Pourtant les absences de personnels, d’élèves, les confinements locaux ou les passages en demi-jauge de manière exceptionnelle qui ont été nécessaires depuis la rentrée font que les conditions d’égalité pour les élèves face à des épreuves nationales ne sont pas assurées.
Et la situation se dégrade rapidement avec la troisième vague.
Et la situation se dégrade rapidement avec la troisième vague.
Pour le SE-Unsa, les épreuves terminales du DNB doivent être remplacées par la prise en compte du positionnement des élèves sur les domaines du socle, afin de concentrer la fin de l’année sur les apprentissages, le suivi individuel des élèves, plutôt que de bloquer les établissements, pendant les dernières semaines de l’année, pour l’organisation des examens.
Alors que les équipes, dans les établissements, sont épuisées par cette année d’incertitude et d’inquiétude, les dispositifs qui prennent du temps et mettent en tension les établissements tels qu’év@lang et PIX doivent être reportés à l’année prochaine.
Des moyens pour l’accompagnement pédagogique
La priorité doit être donnée à l’accompagnement pédagogique des élèves avec des moyens exceptionnels, notamment pour passer en petit groupe, pour analyser finement où en sont les élèves dans les apprentissages, en fin d’année et à la rentrée prochaine, en laissant les équipes décider de l’utilisation la plus adaptée de ces moyens.
La baisse des moyens en postes engagée depuis quelques années fragilise le service public d’éducation pour relever le défi de cette crise.
Le moment n’est pas aux petites économies. Et pourtant les moyens pour « devoirs faits » sont épuisés dans certaines académies (comme à Strasbourg par exemple) !
La baisse des moyens en postes engagée depuis quelques années fragilise le service public d’éducation pour relever le défi de cette crise.
Le moment n’est pas aux petites économies. Et pourtant les moyens pour « devoirs faits » sont épuisés dans certaines académies (comme à Strasbourg par exemple) !
Pour le SE-Unsa, des évaluations nationales, alors que la crise a entraîné des inégalités entre territoires, ne sont pas un bon outil.
Les collègues n’ont pas besoin de plus de fiches pratiques ou de formations m@gistere mais de temps dégagé, en équipe, pour adapter les apprentissages et les progressions de cours en s’appuyant sur les cycles, et de soutien pour repérer les élèves en situation de souffrance, en lien avec les personnels d’orientation psychologues de l’Éducation Nationale pour lesquels il est urgent de créer des postes.
Les collègues n’ont pas besoin de plus de fiches pratiques ou de formations m@gistere mais de temps dégagé, en équipe, pour adapter les apprentissages et les progressions de cours en s’appuyant sur les cycles, et de soutien pour repérer les élèves en situation de souffrance, en lien avec les personnels d’orientation psychologues de l’Éducation Nationale pour lesquels il est urgent de créer des postes.
Au-delà de la pédagogie : s’intéresser à la situation sociale et psychologique des élèves
Cette crise inédite bouleverse nos modes de vie, l’économie. Et elle a un impact social et psychologique très fort.
Les fonds sociaux doivent être abondés dans les établissements face à la crise économique qui s’annonce. Le ministère doit se mettre en lien avec les collectivités territoriales pour réfléchir au financement des fournitures, et à celui des sorties et des voyages scolaires, alors que l’horizon des élèves s’est rétréci pendant un an.
Le bien-être des élèves et des personnels doit être la priorité de la rentrée 2021. Pour cela, les professeurs principaux doivent être formés et accompagnés, et les équipes doivent pouvoir échanger plus régulièrement pour suivre la situation des élèves en souffrance.