Hélas, la loi Blanquer ne contient aucun engagement vers l’enseignement public pour réduire les effectifs et améliorer les conditions d’accueil, de manière à favoriser le travail en petits groupes, ou pour mieux former les enseignants et les personnels spécialisés à l’accompagnement des élèves les plus fragiles.
En revanche, en l’absence de dispositions particulières dans la loi, les communes vont se voir dans l’obligation de financer les classes maternelles privées sous-contrat.
Or, l’enseignement privé répond de plus en plus aux besoins individuels d’une population qui souhaite mettre à l’abri ses enfants de l’École publique et échapper à la sectorisation scolaire qui prévoit la mixité sociale dans l’École laïque.
Un amendement au projet de loi sur l’École de la confiance visant à rendre obligatoire l’objectif de mixité sociale dans l’enseignement privé a d’ailleurs été rejeté par la majorité.
Pour le SE-Unsa, on ne peut pas continuer de sacrifier la mixité sociale dans un pays qui a laissé se ghettoïser des parties entières de son territoire.
Il faut que soient évalués, de manière transparente, le service rendu à la nation par le financement public des établissements privés ainsi que son coût pour le contribuable.
Ainsi, la question de la séparation de la jeunesse de notre pays dans deux filières scolaires, qui sont aussi des filières sociales, ne peut plus être éludée. Son traitement contient des réponses aux fractures qui minent notre société.