La technologie : une discipline d’avenir

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La campagne du SE-Unsa la technologie, une discipline d’avenir est plus que jamais de mise. En effet, avec le retour de la technologie au DNB 2022, il faut que des moyens suffisants et sécurisants soient déployés pour être au rendez-vous des enjeux essentiels portés par cette discipline.
 
À plusieurs reprises, le SE-Unsa a alerté le ministère (et le ministre voir notre courrier ici) sur les problématiques rencontrées par les enseignants de technologie. Cela a fait également l’objet d’une rencontre avec la Direction Générale des ressources humaines et la Direction Générale de l’Enseignement scolaire. A l’heure d’aujourd’hui, les avancées concrètes se font encore attendre et le besoin est grand.
 
Une carrière en berne
 
La carrière tout d’abord est un sujet de grande préoccupation. En effet, les concours des disciplines technologiques sont loin de faire le plein. La baisse d’attractivité s’explique en partie par un manque de considération des disciplines technologiques qui voient leurs postes occupés par des contractuels qui eux-mêmes sclérosent les mouvements. Aussi, le SE-Unsa a rappelé son opposition à la contractualisation ; la solution est la création de postes pérennes. À l’heure où les secondes carrières sont légion et où une grande partie des entrants dans le métier s’engagent de plus en plus tard dans la carrière, les lauréats des concours doivent être sécurisés quant à leur affectation. La rémunération est aussi la clé du recrutement. Alors que la possibilité de gagner plus dans le secteur marchand est évidente pour les collègues de disciplines technologiques, comment espérer un engagement et un investissement de possibles futurs collègues au sein d’un ministère qui rémunère si peu ses personnels ? Dans les collèges, la situation de la technologie est alarmante. Des établissements manquent d’enseignants de technologie pour toute ou partie de l’année. Dans ces conditions, comment imaginer que l’équité des territoires soit respectée à l’heure où pour le DNB 2022, examen national, la technologie a été tirée au sort. Parmi les revendications du SE-Unsa, on retrouve notamment l’attribution d’une IMP fléchée et systématique pour la coordination des professeurs de technologie en collège. En parallèle, le SE-Unsa revendique l’attribution d’une heure de préparation à l’image de l’heure dite de vaisselle des enseignants de physique-chimie et de SVT, et ainsi donc compenser l’iniquité de traitement entre les matières du pôle scientifique au collège.
 
Des enseignements à réorienter
 
Le constat est clair : on a assisté au fil du temps à une perte de visibilité des enseignements de technologie, souvent peu mis en avant par l’institution, et peu pris en compte dans le processus d’orientation. Aussi, le SE-Unsa continue de réclamer une remise à plat des programmes comme levier d’action en matière de contenus et d’ouverture. La revalorisation de la voie technologique au lycée passera également par la création d’une option financée technologie en seconde de façon à construire le vivier du cycle terminal, c’est en tout cas ce que nous demandons. Les familles doivent être également associés au plus tôt à ce que peut offrir la voie technologique à bac+3. En filière générale, une porosité pourrait être trouvée entre certains enseignements de spécialité avec par exemple des couplages comme éco-gestion/SES ou encore SVT/ biologie et physiopathologie humaines. De plus, les contenus de certains programmes pourraient être revus. En effet, très numérique et peu technologique, la SNT déçoit… et que dire des enseignements de spécialité, SII et NSI ?
Pour le SE-Unsa, il est plus qu’urgent de les rendre réellement plus attractifs et de les aligner davantage à l’offre de formation post-bac. En effet, bon nombre de lycéens abandonnent ces spécialités de peur de ne pas pouvoir intégrer certaines classes préparatoires.
 
Pour le SE-Unsa, il est essentiel d’agir. Le SE-Unsa continuera de porter la voix des collègues pour que ces revendications se traduisent en actes…et vite.
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