Le remplacement des enseignants : vrai ou faux débat ?

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Le remplacement des enseignants est un sujet qui fait la une régulière des médias. De plus, dans le cadre de l’élection présidentielle, plusieurs candidats en ont fait un point clé du volet éducatif de leur programme.
 
Y a-t-il un problème d’absentéisme chez les enseignants ?
 
La réponse est claire : c’est non ! Selon le dernier rapport de la Cour des Comptes sur ce sujet, les enseignants ne sont pas plus absentéistes que les autres. En effet, deux fois sur trois, la raison de leurs absences est liée à l’exercice de leur métier : formation, participation à des jurys d’examen ou encore sorties scolaires. Pour le reste des absences, elles sont personnelles et concernent majoritairement la santé. Or, de nombreuses études ont été faites sur le sujet par différents instituts (DGAFP, Dares, Depp, etc.) et la conclusion est toujours la même : les arrêts maladies sont moins nombreux chez les enseignants que pour le reste de la Fonction publique et des salariés en général.
 
Que faire pour pallier les heures perdues ?
 
Le protocole de « remplacement courte durée » en place dans les EPLE depuis plusieurs années est fonctionnel. La gestion des remplacements courts dans l’Éducation nationale ne doit pas se faire en précarisant la situation des enseignants qui est déjà fortement fragilisée. Pour le SE-Unsa, l’annualisation du temps de travail des enseignants qui inclurait des heures de suppléance dont la gestion serait laissée à leur chef d’établissement n’est pas la réponse. Ce n’est pas en rendant les dispositifs plus coercitifs que des résultats seront obtenus. Au contraire, des tensions risqueraient de dégrader un climat scolaire déjà bien entamé.
 
L’avis du SE-Unsa
 
Plutôt que d’augmenter les effectifs des classes et d’accroître le temps de travail des enseignants, il faut gonfler le nombre de postes offerts aux concours et rendre le métier bien plus attractif qu’il n’est. Pour avoir des profs devant les élèves, il faut les recruter.
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