La technologie disparaîtra en 6e à partir de la rentrée 2023. Une nouvelle annonce par voie de presse qui vient redessiner (au long court donc) le futur collège Macron.
Plus de renforcement en français et en mathématiques en sixième, c’est l’engagement du ministre Ndiaye pour pallier une partie des difficultés rencontrées par les collégiens français.
Une réponse a minima par voie de presse qui nous avait laissés plus qu’interrogatifs quant à sa mise en place (lire notre article ici). Une semaine plus tard, la méthode Ndiaye de hiérarchisation des disciplines entre les fondamentaux et les autres se révèle. La mise en place de cette mesure se fera donc sans moyens supplémentaires (le timing le permettait difficilement) au détriment de la technologie en 6e. En effet, le bloc « sciences » que nous connaissons composé des SVT, des sciences physiques et de la technologie passera donc de triade à duo. Les promesses d’une éventuelle compensation de la perte de cette heure sur un autre niveau semblent illusoires et ne sera pas sans incidence sur les autres matières.
Alors que le SE-Unsa réclamait à cor et à cri une revalorisation des carrières des enseignants de technologie et une mise en avant des disciplines technologiques du collège au lycée pour palier un manque criant d’enseignants de technologie, c’est donc le postulat inverse qu’adopte le ministère : un pilotage des politiques éducatives sous l’angle RH et comptable.
À l’heure où le travail préparatoire pour la rentrée prochaine est déjà enclenché et où les moyens alloués aux établissements ont été fixés, le moment pour ces annonces interroge car il ajoute confusion et inquiétude.
Il est plus que temps que le ministère soit clair. Le SE-Unsa exige des réponses concrètes et précises sur l’enseignement de la technologie dans les collèges pour la rentrée prochaine et les suivantes, et plus globalement sur quels changements pour le collège.
Parce que la technologie est une discipline d’avenir, parce que la technologie n’est pas une variable d’ajustement, parce qu’elle contribue à la réussite et à la valorisation de tous les élèves, parce qu’elle renforce la liaison entre l’école et le lycée, parce qu’elle est une discipline au cœur de l’interdisciplinarité, pour le SE-Unsa, cette mesure est plus que néfaste.
Parce que la technologie est une discipline d’avenir, parce que la technologie n’est pas une variable d’ajustement, parce qu’elle contribue à la réussite et à la valorisation de tous les élèves, parce qu’elle renforce la liaison entre l’école et le lycée, parce qu’elle est une discipline au cœur de l’interdisciplinarité, pour le SE-Unsa, cette mesure est plus que néfaste.