Postes aux concours 2025 : aberration à tous les étages

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Le ministère a publié le nombre de postes offerts aux concours 2025. L’importance de la diminution mais aussi les matières concernées sont une aberration. 
 
 
Non seulement le nombre général de postes diminue mais, paradoxalement, ce sont les matières les plus déficitaires qui paient le prix fort. Ainsi, l’allemand, une discipline qui peine à trouver des candidats en raison des conditions exécrables de travail perd 63 postes. Il en est de même pour l’espagnol, les mathématiques, les lettres modernes, la physique-chimie. Quant aux lettres classiques, en trois ans, cette discipline passe de 134 à 60 postes. Ce n’est plus une saignée, c’est une hémorragie.
Cette diminution drastique des postes est aberrante à un moment où les besoins en mathématiques et en français sont accrus en raison des groupes de besoins dans ces disciplines en 6e et 5e.
 
Alors que le ministère annonçait à grand bruit vouloir lutter contre la crise de l’attractivité, il semblerait qu’il ait finalement abandonné la bataille. En choisissant de réduire le nombre de postes offerts dans les disciplines les plus déficitaires, il acte finalement son incapacité à enrayer le processus, et tente pitoyablement de masquer la crise majeure que traverse l’Éducation nationale.
S’il compte compenser cette baisse du nombre de postes offerts aux concours par des recrutements de contractuels, cela ne pourra être qu’un pansement sur une jambe de bois. Les métiers de l’Éducation nationale n’attirent plus en raison de conditions de rémunération insuffisantes et de conditions de travail qui ne font qu’empirer.
 
Le SE-Unsa demande une politique volontariste de recrutement, avec des postes en nombre pour répondre aux enjeux de l’École publique, une formation initiale et continue qui permette de répondre aux besoins des personnels, des salaires à la mesure du haut niveau de qualification des enseignants, CPE et PsyEN, et une réelle reconnaissance de leurs missions.