Les mathématiques en lycée n’ont plus la cote. En effet, avec la mise en place de la réforme, en cycle terminal, ne font des mathématiques que les élèves qui le décident…
Le ministre Blanquer a beau clamer que les élèves choisissant la spécialité Mathématiques et l’enseignement optionnel de maths expertes ont davantage d’heures de mathématiques que les élèves de l’ex Terminale S, la réforme a pourtant porté un coup à la discipline. C’est ce que montre une note de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) publiée en novembre 2021.
En effet, avec la disparition des mathématiques du tronc commun, couplée à la fin des TPE, le nombre d’heures données par les professeurs de mathématiques a baissé de 18,2% en 2020 par rapport à 2018.
Conséquence directe : le nombre de postes offert au Capes externe de mathématiques est en baisse pour la troisième année consécutive.
Pour la session 2022, on passe de 1167 postes à 1035.
Dès 2018, le SE-Unsa avait alerté le ministère sur le programme trop lourd et trop ambitieux de la spécialité de mathématiques, qui rebuterait les élèves ne souhaitant pas se tourner vers une carrière scientifique.
Or, nombre d’élèves auraient besoin de conserver un enseignement de mathématiques afin de garder un niveau satisfaisant pour leur poursuite d’études. En effet, certains enseignants du supérieur, (notamment en classes préparatoires), tirent la sonnette d’alarme sur un vivier de potentiels étudiants qui se raréfie.
Pour le SE-Unsa, la société a besoin de mathématiques : comment avoir de l’esprit critique si on ne sait lire un graphique, comparer des données, comprendre des pourcentages…
Aussi, nous demandons à ce que le dossier de la place des mathématiques au lycée soit rouvert afin que tous les élèves puissent bénéficier de cet enseignement dans leur parcours.