L’année scolaire dernière, inédite et éprouvante, laisse des traces. C’est ce que nous apprend le sondage de rentrée du SE-Unsa* : stress, insécurité et motivation sont les trois mots les plus cités par les personnels pour définir leur état d’esprit à la veille de la rentrée scolaire (voir les résultats complets ci-dessous).
De l’envie
Après des vacances pendant lesquelles ils ont plutôt réussi à se reposer, les enseignants CPE et PsyEN restent motivés pour réaliser leurs missions en étant présents auprès des élèves et de leur famille. 90 % prévoient ainsi d’adapter leur exercice du métier (contenus, formes, modalités d’accompagnement…) pour prendre en compte les effets de la crise sanitaire. Leurs deux priorités de ce début d’année scolaire sont de rassurer les élèves et les familles et d’évaluer le niveau des élèves pour prévoir les adaptations nécessaires.
Mais des inquiétudes
En pensant à l’année scolaire qui s’ouvre, les personnels sont plutôt pessimistes (55 %). Parmi les objets d’inquiétude, la question sanitaire et sa gestion reste une préoccupation. 85 % estiment par exemple que le ministère, en cas de seconde phase épidémique, n’est pas prêt. La crise sanitaire a également mis en évidence des besoins auxquels l’institution n’a pas répondu (c’est le cas de l’équipement matériel) ou pour lesquels les personnels estiment que l’institution ne saura y répondre : la cohérence des consignes hiérarchiques est un besoin qui fait suite aux consignes tardives et parfois contradictoires qui ont rythmé la fin d’année scolaire dernière.
Le SE-Unsa a utilisé les résultats de ce sondage pour faire connaître au ministre et à l’opinion publique l’état d’esprit de la profession. Les enseignants, CPE et PsyEN abordent cette rentrée avec l’idée que cette année ne sera pas forcément habituelle. Les enseignants sont prêts à relever le défi.
Pour le SE-Unsa, le ministre a une mission : après avoir mis le système sous tension, il devra apaiser les personnels et l’École pour que celle-ci puisse se concentrer sur l’essentiel, lutter contre les inégalités scolaires en permettant aux plus fragiles de pouvoir faire des projets pour leur avenir grâce à l’École publique.
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(*)
Mode de recueil
Le sondage a eu lieu par questionnaire informatique du 19 août (12 h) au 22 août (12 h).
Échantillon
Le sondage a été réalisé auprès d’un panel composé de 602 personnels adhérents du SE-Unsa, représentatif de la population des enseignants, CPE et PsyEN. La représentativité du panel a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, corps et territoires).
