Les admissibilités aux CRPE et Capes sont désormais connues pour la plupart. Pour le premier degré, on note une légère amélioration. En revanche, les chiffres sont en baisse dans le second degré par rapport à la session 2023 des concours.
Pour le CRPE
Dans la plupart des académies, le nombre des admissibles est sensiblement égal à ce qu’il était pour 2023. À noter que pour le concours externe, les académies de Bordeaux, Nantes et Toulouse voient leur nombre d’admissibles en hausse. À l’inverse, le nombre d’admissibles dans les académies de Grenoble, Reims et Versailles diminue.
Le point le plus problématique concerne les académies de Créteil, de Versailles et de la Guyane. Elles s’avèrent d’ores-et-déjà en sous-effectif, avec un nombre d’admissibles inférieur au nombre de postes à pourvoir. Ainsi, dans l’académie de Créteil, pour 1 037 postes, seulement 733 candidats sont admissibles. Dans celle de Guyane, on compte 61 admissibles pour 152 postes, et à Versailles, 744 pour 1 230. En tout, 851 postes ne seront pas pourvus sur ces trois académies déjà fortement en tension.
On observe le même phénomène pour le concours externe spécial (langues régionales), avec plus de la moitié des académies concernées présentant moins d’admissibles que de postes offerts, ainsi que pour le troisième concours dans les trois académies franciliennes.
Les ratios admissibles / postes, évoqués plus haut, sont assez révélateurs des disparités de niveau de recrutement entre les territoires et donc du niveau de sélection.
Dans le document récapitulatif ci-dessous les académies déficitaires sont notées en gras.
Pour le Capes
Les résultats de l’admissibilité sont inquiétants.
En mathématiques, pour 1 040 postes, il n’y a que 1 254 candidats admissibles, soit un ratio de 1,2 candidat par poste offert.
En lettres classiques, c’est la chute libre. 63 candidats sont admissibles pour 90 postes.
Les lettres modernes ne se portent guère mieux puisque là aussi, on constate presque autant d’admis que de postes ouverts, tout comme en éducation musicale.
L’avis du SE-Unsa
La rentrée scolaire 2024/2025 ne s’annonce pas plus rassurante que les précédentes, hélas. La situation des académies franciliennes et de la Guyane dans le premier degré est particulièrement inquiétante. Le constat est le même pour nombre de disciplines du second degré.
Indépendamment de la réforme du concours et de la formation initiale, la crise de l’attractivité ne pourra se résoudre sans une vraie revalorisation des salaires, une amélioration des conditions de travail et une réflexion sur les mobilités géographiques et professionnelles.