Reçu par Gabriel Attal mercredi 29 novembre, le SE-Unsa a insisté sur la nécessité de donner au plus vite de vraies perspectives de déroulement de carrière à tous les personnels et a dénoncé l’évolution des modalités de formation continue à rebours de toute attractivité du métier.
Déroulement de carrière : un besoin urgent de perspectives
Le SE-Unsa a réinsisté auprès du ministre sur l’indispensable poursuite des mesures de revalorisation salariale. Les mesures actées à la rentrée 2023 ne peuvent être acceptées par les personnels pour solde de tout compte.
En l’état actuel, les discussions du cycle de concertations Attractivité ouvert par le ministre en début d’année scolaire ne sont pas suffisamment productives. Même si des pistes intéressantes ont été avancées concernant l’élargissement de la plage d’appel de la hors-classe, d’autres pistes sont insuffisantes voire sans perspectives tangibles comme celles sur l’amélioration de la gestion des ressources humaines. Le SE-Unsa a redit qu’un engagement vers du concret était impératif.
Les perspectives d’évolutions de carrière ou de réorientation professionnelle ne sont possibles qu’à condition que les autorisations et les financements soient accordés.
Si la pénurie de personnels peut constituer un frein réel, la volonté politique ne doit pas l’être !
Le ministère doit donner des consignes claires pour s’assurer que des objectifs minimums définis préalablement soient atteints, y compris en matière d’aménagements de fin de carrière. Il faut notamment garantir un nombre minimal d’autorisations de détachement et d’accords de temps partiel pour la retraite progressive partout sur le territoire.
De telles décisions sont indispensables pour récréer un cercle vertueux d’attractivité !
Formation continue : stop à son évolution actuelle
Le SE-Unsa a fortement insisté auprès de Gabriel Attal sur le danger majeur que représentait aujourd’hui l’évolution des modalités de formation continue. Partout sur le territoire, s’imposent aux personnels des formations pendant les congés scolaires, en fin de journée, les week-ends… La formation bascule ainsi définitivement d’une logique professionnelle et qualitative à une logique purement formelle et comptable.
Les formateurs pleinement impactés par ces évolutions remettent légitimement en question leur volonté de poursuivre leurs missions. Les candidats aux certifications (Cafipemf, Cappei…) revoient eux aussi leur engagement dans un processus de formation. C’est une perte énorme pour le système éducatif en général et le métier en particulier qui a besoin de leurs compétences et leur mobilisation.
Le SE-Unsa a demandé au ministre de renoncer à sa volonté d’organiser les formations continues en dehors du temps devant élèves. Chaque personnel a droit à une formation continue mais pas à n’importe quel prix et surtout pas au prix de conditions de travail encore plus détériorées.
Dans l’attente d’une réponse du ministre, le SE-Unsa appelle tous les personnels à s’opposer à une formation continue organisée n’importe quand !
Signez la pétition du SE-Unsa Oui à la formation continue mais pas n’importe quand !