Enquête « ERSH et école inclusive » : les résultats

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L’école inclusive représente aujourd’hui un défi éducatif majeur. À travers l’enquête à destination des enseignants référents pour la scolarisation des élèves en situation de handicap, le SE-Unsa a souhaité recueillir l’avis de ces professionnels sur la réalité du métier. Cette enquête permet de mettre en avant certains enseignements.
 
Une charge de travail en augmentation
 
De très nombreux ERSH font part de leur charge de travail qui ne cesse d’augmenter, générant stress, fatigue extrême et insatisfaction professionnelle face à l’impossibilité de mener à bien les missions pour chacun des élèves scolarisés sur leur territoire géographique d’intervention.
Recueillir les besoins exprimés, analyser des situations complexes, aider à rechercher des solutions adaptées, répondre aux demandes très variées des familles, traiter les questionnements des établissements scolaires, faire le lien avec les établissements médico sociaux et/ou les services sociaux, répondre aux demandes urgentes de l’administration … tout cela demande écoute, adaptabilité, bonne représentation du territoire d’intervention, et connaissance des textes et dispositifs de l’Éducation nationale.
 
Des conditions matérielles qui ne sont pas acceptables
 
Le matériel fourni n’est pas toujours adapté à une mission itinérante, les conditions matérielles d’installation sont parfois indigentes. Les récents confinements ont fait ressortir des difficultés matérielles criantes comme les problèmes de mobilier, de matériel informatique et de connexion. Les exemples sont nombreux et témoignent de la difficulté à répondre aux exigences de la mission.
 
D’autres missions parfois imposées
 
La mission de coordonnateur de Pial (pôle inclusif d’accompagnement localisé) a été proposée à un tiers des ERSH qui nous ont répondu. Ces derniers ont souvent accepté devant l’incitation forte de l’administration. Pour les ERSH concernés, la conciliation entre participation à la gestion des moyens AESH et mission première de veiller à la cohérence et à la mise en œuvre du projet personnalisé de scolarisation nécessite du temps qui n’existe pas. Certains ERSH doivent participer obligatoirement au recrutement et à la formation des Aesh, tout en continuant d’assurer leurs missions premières.
 
Cette réalité du métier d’ERSH est aggravée par les contraintes administratives propres à l’Éducation nationale et à la MDPH : échéance des droits de compensation, délais d’étude des situations, décisions d’orientation, affectations, enquêtes diverses.
 
L’avis du SE-Unsa
 
Pour le SE-Unsa, la rotation importante sur les postes et un nombre croissant de postes restés vacants à l’issue du mouvement envoient les signaux d’un malaise grandissant chez les ERSH qui doit alerter l’administration.
Il est urgent d’agir pour une amélioration des conditions d’exercice des ERSH, notamment en ramenant leur charge de travail à un volume acceptable permettant la réalisation entière et sereine des missions qui leur sont confiées. Le défi de l’École inclusive ne peut pas se relever sans eux.
 
>> Retrouvez les résultats complets de l’enquête : https://enseignants.se-unsa.org/IMG/pdf/Resultats_Enquete_ecole_inclusive_ERSH.pdf
 
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