Dans un récent entretien à l’Obs, Pap Ndiaye évoque un ensemble de mesures pour répondre à l’anxiété des élèves : mobilisations citoyennes autour de l’environnement, lutte contre le harcèlement, éducation à la vie affective… Évoque-t-il les PsyEN parmi les ressources à mobiliser sur ce sujet ? La question est malheureusement triviale : le ministre spécialiste de l’histoire des minorités déconsidère les personnels les moins nombreux des corps enseignants !
Alors qu’en septembre nous lui laissions le crédit dû aux débutants, nous ne pouvons croire aujourd’hui, après toutes les revendications que nous n’avons eu de cesse de lui exposer, que le ministre ne connaît pas les PsyEN. Qu’il ignore encore que le bien-être des élèves est au cœur de nos missions n’est pas acceptable et pourrait être interprété comme du mépris à l’égard de notre profession, à l’instar de son prédécesseur.
Dès lors, comment espérer, alors que le ministre ne connaît pas nos missions, qu’elles soient rétribuées à leur juste valeur au moment des revendications sur les salaires des enseignants ? Nous doutons d’autant plus que la Depp, dans sa récente note d’information, recense les missions particulières des enseignants du 2d degré en oubliant les PsyEN. Comment ne pas douter de la revalorisation des PsyEN quand, finalement, enseignant = professeur ?
À chaque instance, le SE-Unsa est la seule organisation à exiger que les PsyEN soient ajoutés au périmètre des concertations et dénonce que les PsyEN soient totalement occultés des données utilisées ; il semble très difficile d’envisager des discussions sur l’amélioration de l’attractivité de leurs métiers si ces derniers ne sont pas analysés.