Sondage Ifop auprès des directrices et directeurs

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En lien avec sa 2e Semaine de la direction d’école, le SE-Unsa a commandé une enquête réalisée par l’Ifop auprès d’un échantillon représentatif de directrices et directeurs d’école. Ce sondage montre des personnels motivés mais exténués. Or, pour le SE-Unsa, s’épuiser ou abandonner n’est pas un choix acceptable. Les directrices et directeurs doivent être écoutés, mais cela doit s’accompagner de moyens mis à disposition pour répondre à leurs besoins.
 
 
Et moi directeur·rice ?
 
87 % des directrices et directeurs sont motivés par le sens de leur mission et 96 % pensent la réussir, soit la quasi totalité. 
Néanmoins, cela repose sur un surinvestissement qui peut devenir épuisant pour 75 % d’entre eux, et qui peut conduire un quart des directrices et directeurs à vouloir quitter leur poste de direction. Plus d’un tiers des personnes débutant dans la fonction (ayant moins de 3 ans d’ancienneté sur un poste de direction) envisage ainsi de l’abandonner.
 
 
Direction et crise sanitaire
 
Les directrices et directeurs confirment que la crise sanitaire a amélioré le regard de leurs interlocuteurs sur l’importance de leur mission. Plus les interlocuteurs sont proches, plus l’amélioration perçue est significative. C’est particulièrement le cas pour leurs collègues adjoints (74 %), les parents d’élèves (65 %), la hiérarchie locale (65 %) et les collectivités.
Cependant, et c’est un terrible constat, 76 % des directrices et directeurs estiment que la crise sanitaire n’a pas amélioré le regard du ministère de l’Éducation nationale sur l’importance de leur mission.
 
 
 
Quelles perspectives ? 
 
Un autre résultat du sondage est édifiant : seulement 7 % des directrices et directeurs estiment que leurs conditions d’exercice vont s’améliorer et ils sont 55 % à penser qu’elles vont même se dégrader.
 
 
 
Concernant les évolutions prioritaires pour l’avenir du métier, l’amélioration du régime de décharge et une revalorisation financière arrivent largement en tête, suivies d’une aide pour les tâches administratives. Une formation initiale et continue adaptée est également demandée.
 
Enfin, concernant l’évolution prioritaire pour la structuration de l’école, 34 % des directrices et directeurs souhaitent une évolution du statut de l’école vers un établissement du 1er degré pour renforcer son autonomie, mais dont le directeur ne serait pas le supérieur hiérarchique des enseignants. Un quart souhaite un renforcement du pouvoir de décision du directeur sans changement de statut et un autre quart estime qu’aucun changement n’est nécessaire. Seulement 12 % des sondés se prononcent pour un statut de chef d’établissement qui serait un supérieur hiérarchique, à l’instar du 2d degré.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Ces résultats confortent les propositions du SE-Unsa, rappelées tout au long de la 2e Semaine de la direction d’école en mars 2021, et qui comportent deux volets complémentaires et indissociables : faciliter l’exercice de la fonction de directeur et améliorer le fonctionnement de l’école grâce à une existence juridique.
L’augmentation du régime de décharges enfin actée en mai 2021 n’apportera donc pas toutes les réponses aux difficultés rencontrés par les directrices et directeurs.