Dans son discours de politique générale, Michel Barnier n’avait convaincu personne en annonçant que l’École resterait une priorité. Les mesures d’économie dans le budget 2025 confirment une relégation de l’École encore plus loin dans la liste des priorités du gouvernement et de ses soutiens à l’Assemblée. Le SE-Unsa dénonce une fois de plus le sacrifice de l’École publique !
D’une part, la suppression de 4 000 postes d’enseignants va venir aggraver le manque déjà profond de personnels. Classes davantage surchargées, remplacements encore moins assurés, accueil toujours plus indécent des élèves à besoins éducatifs particuliers… soit un nouveau seuil franchi de détérioration des conditions d’apprentissage des élèves et d’exercice des personnels.
D’autre part, le verrouillage des enveloppes impactées en dit long sur le dialogue social mort-né quant aux choix de financement à effectuer. De l’argent à la rescousse du tant décrié plan Choc des savoirs, rien en revanche pour les besoins réels des élèves ni pour la revalorisation salariale urgente mais sans perspectives depuis deux ans. Et une fois de plus, zéro effort à noter côté enseignement privé !
Ce n’est définitivement pas avec de tels choix inadaptés et de telles méthodes malhonnêtes que les élèves vont avoir confiance en leur avenir et que les personnels vont entrer ou rester dans le métier.
En quelques mots : une machiavélique orchestration de destruction du Service public d’éducation débutée depuis 2017 qui atteint son paroxysme.
Le SE-Unsa exige du gouvernement de faire preuve d’un peu de respect et de responsabilité pour le pays en renonçant aux suppressions de postes annoncées. Le meilleur moyen pour "prévenir une crise dont les premières victimes seraient les plus faibles", c’est de donner les moyens à l’École publique !
Paris, le 11 octobre 2024
Élisabeth Allain-Moreno
Secrétaire générale du SE-Unsa
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Attachée de presse
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